Ce lundi 11 Décembre 2017 lors d'une interview Stéphane Richard (PDG d'Orange) évoque qu'un internet à deux vitesses est une "obligation" et donc confirme le souhait de voir fin à la neutralité du net - Voir article la neutralité du net en danger.
La neutralité du Net, fait débat actuellement outre-atlantique, elle vise à assurer l’égal traitement des flux d’information, et donc permettre de garantir que l’accès au réseau ne dépende pas des ressources financières des utilisateurs.
Stéphane Richard ne l’entend pas de cette manière et estime que, du point de vue de l’opérateur qu’il dirige, la neutralité du net n’a pas lieu d’être étant donné les évolutions technologiques à venir.
Il n’a semble-t-il pas fait la différence entre l’accès aux contenus et les nécessaires contingences techniques qui porteront à différentes qualités de services. Il a tenté de dépolitiser le débat dans une réponse rapide et expéditive à Stéphane Sommier dont il était l’invité de son émission.
A la question “est-ce que pour valoriser ces fameux réseaux qui sont aujourd'hui votre mine d’or, vous réfléchissez vous aussi à un internet à plusieurs vitesses ?” La réponse est très claire, du point de vue des usages futurs, la neutralité du net est appelé, obligatoirement, a tirer sa révérence.
C’est une obligation. Mais en même temps, ce débat est pollué par des considérations politiques.
Parce que quand on dit neutralité du net, on voit tout de suite la main des opérateurs qui viendrait fouiller les contenus et faire un tri entre les contenus.
Ce n’est pas du tout ça, le sujet. Le sujet c’est qu’effectivement dans les usages futurs de l’internet, il y a certains usages (je pense à l’internet des objets notamment, par exemple la voiture autonome ou toute une série de technologies à distance) qui vont nécessiter des internets particuliers, en termes de latence, de vitesse.
Donc il faudra qu’on soit capable de proposer à l’industrie, aux services, des internets avec des fonctionnalités et des puissances différentes, donc avec des qualités de services différentes et pour pouvoir le faire, il faut qu’on nous laisse le faire.”
Certaines exceptions à la neutralité du net, érigée en principe par l’Europe dans son code des télécoms, sont déjà prévues pour des offres à l’adresse de l’industrie définies "services spécialisés".